18 Juillet 2007
Tu étais d’Oran, enfin tout à côté
Comme d’autres de Sétif ou d’Alger
Tu y as laissé les tombes des anciens
Tes souvenirs d’enfance et tes copains
Tu n’as rien compris, même pas pleuré
Tu regardais ton pays, ta terre s’éloigner
Sur ce bateau, pour toi, c’était l’aventure
Tu l’ignorais, mais tu allais vers ton futur
Ta mère était triste, ton père très en colère
C’est toute leur vie qu’ils laissaient derrière
Ils devraient tout reconstruire, recommencer
C’était l’inconnu au-delà de la Méditerranée
Adieu les maisons blanches et l’insouciance
Bonjour l’incertitude de votre retour en France
Adieu la joie de vivre et les villes lumineuses
Bonjour vie nouvelle qui semble hasardeuse.
M.M. – 18 juillet 2007