9 Février 2008
Tu te souviens de moi, tu te souviens de tout
De notre rencontre, de notre premier rendez-vous
De mes pantalons en jean, de mes jupes en velours
De nos gentils mensonges pour cacher notre amour
De cette école religieuse, de ma bande d’amis
Des Coca-Cola partagés au Bar de la Mairie
Des lapins dessinés sur mes cahiers d’écolier
De ma moue boudeuse quand j’étais contrariée
De notre premier baiser juste pour t’encourager
Ça ne devait être qu’une bise, nos lèvres ont dévié
De cet après-midi, un mercredi froid de janvier
Où je t’ai surpris, où nous nous sommes aimés
De cette maternité où, en avril, notre fils est né
De ces anneaux d’or que nous avons échangés
De mes yeux rougis quand j’avais trop pleuré
Ça ne durait jamais, tu étais là pour me consoler
De nos soirées, séparés, toi, seul dans ton studio
A l’époque pas de MSN, pas d’e-mail, pas de texto
De cette affreuse douleur que tu as lu sur mon visage
Quand tu m’as annoncé ton départ, tu prenais le large
Voilà notre passé résumé en quelques vers
Comme un inventaire à la Jacques Prévert
Nous chérissons tous ces tendres souvenirs
Comme une jolie promesse en notre avenir
M.M. – 09 février 2008