15 Juin 2006
Dès que mon regard commençait à te chercher
Je ne mettais pas très longtemps à te trouver
Derrière ton kiosque à bière pourtant masqué
Par un troupeau d’allemands bien éméchés
Tes copains te signalaient mon arrivée
D’une manière plus ou moins déguisée
Entre les discrets aboiements d’Angelo
Et Jesús qui allait te prévenir aussitôt
Soudain tes yeux de braise fouillaient
La place, la foule pour me découvrir
Et enfin, nos regards se rencontraient
Et restaient rivés l’un à l’autre sans frémir
Ainsi passait la soirée sans qu’aucun de nous
Fasse le premier pas vers l’autre et aille le saluer
Jusqu’au moment où allant promener mon toutou
Nous nous retrouvions face-à-face dans cette allée
Je repense à tes caresses en me rendant la monnaie
Je revois nos fous-rires de gamins et notre chahut
Tu savais si bien me faire enrager, et moi, je marchais…
Nous étions le centre du monde et avions notre tribu
Il n’y a qu’avec toi que j’ai connu bonheur et complicité
Tu es si tendre, sensible, tellement gentil et attentionné
Si ce n’est que j’ai partagé aussi ça avec mon grand frère
Mais malheureusement, ce sont des souvenirs plus amers
M.M. – 15 juin 2006